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Cette fois-ci, pas de liens douteux à cliquer, leur approche est bien plus subtile. Leur stratégie repose entièrement sur la manipulation psychologique. Ils exploitent une application que leurs victimes considèrent comme sécurisée. Leur objectif reste pourtant simple : accéder à vos fonds sans éveiller la moindre méfiance.
Une première approche pour accéder à votre compte bancaire
Cette escroquerie s’appuie sur un scénario bien rodé qui risque de piéger de nombreuses personnes. Tout commence généralement sur une plateforme de vente en ligne.
Un acheteur manifeste son intérêt pour votre annonce. Il se montre particulièrement pressé et propose un paiement immédiat. Jusque-là, rien d’alarmant. Cependant, une fois que vous avez communiqué votre numéro de téléphone et vos coordonnées bancaires, le piège se met en place.
La suite est orchestrée avec précision. L’escroc vous informe qu’un « problème technique » l’empêche d’effectuer le virement, selon Econostrum. C’est alors qu’intervient un prétendu agent de Payconiq ou Wero.
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Ce faux conseiller, jouant la carte de l’empathie, évoque une situation urgente à résoudre. Il mentionne même une compensation financière pour le désagrément causé. La pression monte progressivement, instaurant un climat de confiance trompeur.
L’étape finale qui ouvre la porte à votre compte bancaire
Le piège se referme au moment crucial de la « validation » de la transaction. Cette étape prend une tournure inattendue avec l’apparition d’une notification sur votre téléphone. Il s’agit d’une demande d’authentification via Itsme, une application belge. C’est précisément là que tout bascule.
En acceptant cette demande d’authentification, que vous n’avez pas initiée vous-même, vous donnez involontairement accès à votre compte bancaire.
La vérité est brutale : l’escroc dispose déjà de vos informations personnelles et de votre numéro. Il procède alors à une connexion frauduleuse à votre espace bancaire en ligne. Une fois que vous validez la demande sur Itsme, il obtient un accès total. En quelques instants seulement, il peut vider votre compte ou effectuer des achats non autorisés.
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Une stratégie redoutable qui ne repose pas sur des liens malveillants
Comme vous pouvez le constater, cette technique n’utilise ni liens compromis ni logiciels malveillants. C’est précisément ce qui la rend si dangereuse. La faille exploitée n’est pas technique, mais psychologique : votre confiance naturelle envers les outils de sécurité bancaire.
L’arnaqueur évite soigneusement de demander des informations qui éveilleraient vos soupçons. Il n’utilise pas la force mais la persuasion. De votre côté, pensant agir correctement, vous autorisez involontairement l’accès à votre argent.
Le plus alarmant ? Même les utilisatrices les plus vigilantes peuvent tomber dans ce piège. Car cette fraude s’éloigne des schémas d’arnaque habituels. Elle est inédite, brouillant les repères et se fondant dans votre quotidien numérique.
Recommandations pour sécuriser votre compte bancaire
Face à cette menace, une seule solution s’impose : la vigilance accrue. La protection d’un compte bancaire va au-delà des mots de passe complexes. De nouvelles habitudes de sécurité sont essentielles.
Econostrum recommande avant tout de ne jamais valider une authentification que vous n’avez pas vous-même déclenchée. Cela concerne Itsme comme toutes les applications similaires utilisées en France. Aussi, rejetez systématiquement toute demande inhabituelle, même si elle paraît légitime.
En cas de doute, interrompez immédiatement l’interaction. Contactez directement votre banque via le numéro officiel de leur site. Évitez de répondre aux emails ou appels avant d’avoir vérifié leur authenticité. Rappelez-vous que les banques n’envoient jamais de demandes d’identification par email ou SMS.
Si vous êtes confrontée à une tentative d’escroquerie, signalez-la à votre banque et à la police. La prudence excessive vaut mieux qu’un compte bancaire vidé au réveil.
